Tout ça a commencé comme un canular
sur cet art contemporain que j’ai tellement décrié.
Fourrer quelques objets
dans une petite boîte toute simple en bois blanc
aux dimensions intérieures de 6 cm x 12,3 cm x 17,3 cm,
soit un volume de 1276,74 cm3 ;
une petite boîte avec une face avant vitrée
et une face arrière amovible…
Et appeler ça UNE « ŒUVRE D’ART »…
Façon de se moquer de ces interventions multiformes
qui s’autoproclament et se justifient
par des discours pontifiants et obscurs.
Moquerie d’une pseudo-modernité
par une dînette conceptuelle
aux artefacts dérisoires…
Et puis, de boîte en boîte,
quelque chose s’est passé.
Ce minuscule volume s’est agrandi
pour devenir le théâtre de multiples aventures…
Ces objets inanimés se sont pourvus d’une âme,
se répondant en écho
des uns aux autres, d’une boîte à l’autre…
Je suis devenu collectionneur, chasseur,
pour remplir mes petits univers.
Et le sexe, et le temps se sont mis en boîtes,
s’enchaînant comme des poupées gigognes,
avec une fascination et une exaltation
qui laissait bien loin le propos léger du début…
Et les critères que je m’étais imposés
ont fini par s’effacer dans un plus grand désir de liberté,
faisant place à des « boitatout ».
Et m’est venu l’envie d’éclater le format,
de jouer avec les mots, les sons et les lumières,
et vinrent les « BOITASONS ».
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