Le travail de commande
me fut sans doute facilité
par ma pratique de l’architecture.
J’y ai appris à dialoguer
avec des Maîtres d’ouvrages,
et à comprendre leurs besoins.
J’y ai appris à travailler
avec des industriels,
des entrepreneurs et des artisans.
En tant qu’artiste,
l’enjeu est difficile mais passionnant :
rester un créateur,
ne jamais devenir illustrateur,
publicitaire, simple laudateur…
Il s’agit, pour moi,
de permettre à l’utilisateur de retrouver
le terreau de sa culture d’entreprise,
tout en l’amenant, très vite,
à autre chose.
Les portraits sur commande
sont un peu plus compliqués,
car il s’agit moins d’imposer
MA représentation du sujet,
que de tenter de lui permettre
de se retrouver dans cette représentation.
Mais comment percevoir l’image
qu’un individu a de lui-même ? |
Working for commission
was probably easier for me
since I started out as an architect.
That is how I learned to engage
in a dialogue with clients
and understand their needs.
That is I learned to work
with industrialists,
general contractors and artisans.
As an artist,
it is a challenging and exciting experience:
to remain a creator,
and never become an illustrator,
an advertiser, even a sycophant…
In my view, the job consists
in helping the corporate client
to find its way back to the original mission
of the company at the roots of its culture,
and immediately move him from there to something else.
Commissioned portraits
are a bit trickier,
since the problem is less to impose
MY representation of the subject
than to help him or her find himself or herself
in the representation.
But how does one perceive
somebody else’s self-image? |